mardi 12 août 2008

Purple Witch


Mai 2008 = j’attaque ma future monture. Le but est de lui donner le look d’une Harley chopper des années 70.

J’en vois déjà qui salivent à l’évocation d’une longue fourche très inclinée. Que nenni ! Trop de boulot pour un résultat propre et solide. Il ne faut pas oublier que nous avons à faire à un cadre coque dont la colonne ferme le réservoir. Et Puis, ce style de choppers se faisait aussi avec des fourches et des angles de chasse d’origine.


Donc, sur la base du cadre du Ciao de récupération, je commence à couper au niveau de la selle afin de rabaisser au maxi cette dernière et de la rapprocher le plus possible de la roue arrière.
Je désolidarise la selle de son support tubulaire et je récupère la partie qui l’articule que je soude directement sur le cadre. Elle ne sera plus réglable en hauteur mais conservera la suspension avec son gros ressort. Je tiens à avoir un minimum de confort, on n’est pas des bêtes…..


J’en profite pour renforcer les soudures du cadre qui me paraissent légères (soudure par points).


Ayant goûté aux joies de la fourche d’origine à balancier, et souhaitant améliorer la tenue de route, je prévois de monter la fourche télescopique et hydraulique (quel luxe !!!) du Bravo.
Mais la colonne du Bravo est trop grosse et ne rentre pas dans la colonne du Ciao. Une seule solution, trancher dans le vif et ressouder un tube de Ciao sur le Té inférieur du Bravo.




Attention, soignez les soudures et faites solide si vous vous lancez dans l’aventure !


Les cuvettes du Bravo reçoivent les roulements du Ciao et une petite cale est fabriquée en alu pour compenser la différence de diamètre entre le tube du Ciao et le Té supérieur du Bravo.


En plus, la fourche de Bravo, débarrassée de ses caches, laisse apparaître ses ressorts et se marie très bien avec l’esprit initial du projet.


Au passage, ce qui reste de la béquille centrale est zappé, les pattes de cadres inutilisées sont coupées et un embryon de garde boue arrière est soudé à l’arrière du cadre. Je fini la préparation par le bouchage de l’emplacement du logo et par un léger masticage des soudures.

Une bonne couche d’apprêt gris, un généreux barbouillage au noir satiné et pendant que la peinture sèche, je m’occupe des roues.

Comme je l’ai dis précédemment, mon objectif était d’utiliser des roues à rayons ce qui est apparu comme impossible. Les roues à bâtons d’origine et plus récentes sont percées, au centre de leurs branche, d’une série de trous (diam 8) pour alléger visuellement et donner un aspect plus « custom ».



Après la mise en peinture au noir satiné, ces trous sont repris au foret de 10 et ébavurés en cône afin de les faire ressortir par contraste en alu brut. Les arêtes des branches sont aussi décapées et polies.

Pour la déco du cadre, j’ai retenu un technique qui se pratique depuis que la personnalisation des motos et de voitures existe = le Lace Painting.
Il s’agit d’appliquer sur une base de couleur, une teinte assez proche en utilisant comme pochoir, de la dentelle.
La tête de la vendeuse du magasin de tissu, quand elle m’a vu en train d’hésiter entre plusieurs rubans !!!!!
En plus je voulais des teintes pailletées (années 70, je vous dis !!!). Difficile à trouver en bombe de nos jours. Des mélanges pour professionnels, ça on trouve mais par 5 kg et à des prix……
Je trouve enfin mon bonheur dans une obscur grande surface de ma province profond = Rose et violet. Le résultat est à la hauteur de mes espérances. Pour donner la touche finale et rester dans le baroque, je veux des filets dorés qui claquent autour des mes couleurs. Après avoir renoncé à la feuille d’or (trop difficile), je me rabat sur un produit vendu en flacon applicateur dans les magasins de déco / d’arts. Il existe en plusieurs teintes dont celle-ci qui donne le « peps » que je recherchais.



Pendant que tout ça sèche tranquillement, j’attaque sauvagement l’embase de selle à la disqueuse en largeur et en longueur, taille un bout de mousse qui passait par là et recouvre le tout d’un morceau de skai noir qu’il me restait de la BMW. Avec le rivetage doré, c’est le look kitsch ultime.



Le remontage avec des pièces de récupération se fait soigneusement de peur d’abîmer cette « belle » peinture. Les carters latéraux initialement chromés mais en mauvais état seront recouvert de noir et de peinture argent en respectant le look caractéristique des carter moteurs de Harley. Le marche pied chromé est utilisé tel quel. La béquille et les reposes pieds torsadés et chromé terminent l’habillage inférieur.

L’éclairage est confié à un petit phare de cyclo (vélo ?) des années 30 et à son homologue arrière en verre véritable, tout deux dénichés dans une bourse et reconditionnés à grand renfort de polish. Le phare est fixé sur un support en alu de ma fabrication.


Enfin, le guidon « home made », bien dans le style, reçoit des commandes d’origine polies.



La motorisation = Voir précédemment la prépa du moteur. Il est secondé par un carbu de 13, par un système à variateur d’origine qui recevra bientôt un prépa au niveau des galets, et par un pot pour l’instant bêtement de détente mais qui sera remplacé à terme par un double Faco chromé « d’époque » modifié en double détente en interne.





Live to ride, ride to live comme disait l’autre et inversement….
Pas ridicule au démarrage, je tiens les scootenplastoc en vitesse de pointe, et question look, ils peuvent tous aller se rhabiller.

1 commentaire:

Robert a dit…

Et bin voila... c'est quand même un sacré boulot...
Forge 25