jeudi 3 janvier 2008

Petits malheurs et grandes joies

Le quotidien d’un vieux tréteau est émaillé de petits soucis. Quand on roule avec une ancienne (la brêle, pas la passagère), on s’attend à un petit bruit incongru dans la boite, à un régime moteur qui veut pas faire décoller le compte tour, bref qu’elle nous lâche à tout instant.

Pour les bruits bizarres, c’est difficile d’en détecter un nouveau tellement elle »cause » la bête. Mais au final, quand on la connaît bien, on arrive à avoir l’oreille qui frémit au petit tic-tic qui n’était pas là avant.
Mais il y a tellement d’autres mésaventures = l’autre jour dans un élan de compassion, je décide de lui changer ses vis platinées. En ½ heure c’était torché et elle ne se fait pas prier pour démarrer. Petit tour dans le village, Ok ça marche. Le pote arrive alors et me propose une petite virée coolos (il est avec sa chère et tendre). Et c’est parti. Bon d’accord, il est monté sur une Morini Corsaro (140 bourrins et 12.5 mkg de couple) mais d’habitude je ne le vois pas disparaître en 2 seconde au premier virage, j’arrive à le garder en ligne de mire (des fois qu’il fasse une erreur je peux lui faire l’intérieur !). Compteur maxi 125/130, hier c’était 165 km/h ! Il a fallu que l’on arrive chez son beau père, un ancien mécano, pour remettre l’avance que j’avais mal calé. Après il a pleuré sa mère l’autre avec son écurie de course !
Un autre jour, on roulait en meute (Ouais ! Comme des loups affamés, près à se jeter sur n’importe quelle petite 125 venue pour assouvir nos plus bas instincts), et le pote derrière me fait signe de m’arrêter. J’obtempère et il me montre mes sorties de pots en me disant d’accélérer fort. Hé ben voilà que je pête des flammes ! Longues de 20 cm ! L’effet est méga géant, mais ça ne doit pas être normal. Et un rodage de soupapes à faire, un !


Le même jour, j’ouvrais la route et à la sortie d’un village (traversé à 50 comme il se doit) se présente à moi dans toute sa splendeur, un immense S en légère descente avec une visibilité maxi (pas d’arbre ni de buisson ni de talus). GAZZZZZ , j’envoie la purée, je me recule tout en m’aplatissant (c’est plus facile à faire qu’à expliquer) et je me lance dans ce grand toboggan. Je sens la machine agripper la route, je ne fais plus qu’un avec elle, l’angle est sévère et c’est beau, ça passe, c’est bon. Fin des virages, compteur à 160 et de brouzoufs, les autres sont à la ramasse.

Les gravillons, grandes discussions, y’en avait, y’en avait pas… Pour moi y’en a quasiment jamais : J’ai des pneus étroits (par rapport à la Morini du pote qui est monté large en pneu sport). Je l’ai essayé la Corsaro1200 et c’est vrai que tu ressens la moindre petite aspérité et dès qu’un gravillon se présente, t’en mène pas large, en plus faut les faire passer les 12.5 mkg et sur la glisse c’est pas glop! En plus, il faut être malin ; en cas de doute, je pose un pied et je vois si ça accroche ou pas. La plupart du temps, je passe mieux que les copains dans les coins difficiles (le centre gravité très bas doit y être pour quelque chose).
Juste en passant, si vous avez l’occasion d’essayer un Corsaro 1200, n’hésitez pas. C’est un truc de ouf (surtout débridé). La poignée de droite a dû être remplacée par un interrupteur On/Off, quand tu freines (oui avec celle-là on freine, le paysage arrive très vite) t’as l’impression que quelqu’un vient de balancer une barre à mine en travers des roues et quand tu en redescends, t’es bon pour une séance de kiné pour te remettre les cervicales. J’avais essayé une 1000 CBR, elle était pas aussi violente que la Morini. Mais bon, c'est un bi et en plus avec une cylindrée unitaire de 600, ça crache méchant à la reprise.



Bon c’est pas le tout, mais il faut que j’aille essayer de faire frotter les sliders (ils sont encore neufs !)
P.S. = la mauvaise foi et l’exagération que vous pouvez trouver dans cette publication est purement imaginaire

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