mercredi 9 janvier 2008

dernières nouvelles du Panzer

l'occasion fait le larron
lors d'une visite chez un casseur, je dégotte un guidon multi position qui va très bien remplacer le guidon "roadster surbaissé" que j'avais mis dès le début = position plus sport mieux en adéquation avec l'esprit Café Racer.
avant

après
petite coquetterie = les poignées flammées grises

J'accompagne le dirigeoir par le montage du phare sur la fourche (auparavant sur le cadre grâce au support d'origine) avec des pattes Tommasselli chinées dans une bourse
le look est plus sportif, plus "ramassé"






dimanche 6 janvier 2008

c'est contagieux !

A la maison, on est pas fan des consoles de jeux type Playsation....
Notre ainé souhaitant investir ses économies dans la nouvelle Wii, je cherche à l'en dissuader sans pour autant lui interdire, de fil en aiguille, je l'oriente vers la possibilité qu'il aura, bientôt, de se motoriser (il a 13 ans et le BSR est pour l'an prochain).


A la maison, on est pas fan des petites roues avec carrosserie en plastoc...

Et tant qu'à investir, autant investir dans de la bonne vieille tôle. De plus le budget est relativement limité et tous les p'tits djeun's de maintenant pensent posséder la dernière merveille du monde et les prix s'envolent vers des sommets que je ne saurais cautionner, n'étant pas alpiniste moi-même.
Il se laisse convaincre, un petit tour sur Ebay et le voilà proprietaire d'un "superbe" Peugeot BB des années 60.
Là encore, l'engin est complet, en état de marche et repeint au rouleau rouge pompier integral. Le programme = trouver un carbu (il nous a laché 1 heure après avoir rapatrié la bestiole), ce sera fait sur Ebay en 2 jours et un feu arrière (il est cassé).

Démontage, nettoyage, décapage, peinture ...

 

Classique, mais le gamin s'y collera, avec mon aide, mais il en fera une bonne partie. En plus de lui apprendre les bases, ça le motivera et l'impliquera.

Reste à choisir la couleur, le décor, en bref le look général du pétochon.
Ce sera vite fait, de nombreux magazines sur les Kustom, Hot rods et Choppers traînent à la maison et les sweat shirts sont souvent à base de têtes de mort enflamées.
Le thème est trouvé, les couleurs viendront naturellement = Nwouar mat avec un beau flamming classique jaune et rouge.

Lors du décapage, nous découvrons que le réservoir est entièrement chromé. Il restera tel quel pour égayer tout ce noir mat.


Le flamming fera l'objet d'un long, fastidieux mais soigneux masquage au scotch carrosserie et le dégradé jaune / rouge sera obtenu en passant la deuxieme couleur sur la première pas encore sèche.

Fin Aout (3 semaines après l'achat) le BB Hot Rod sort des ateliers ....

le guidon a été changé pour un look "racing", et par coquetterie, des poignées "enflammées" ont avantageusement remplacé les caoutchouc gris d'origine.



Il reste à monter un phare rond chromé, et une selle biplace pour embarquer les "bellettes"
Le montage d'un pot de détente accompagné d'une légère préparation est aussi envisagé après un temps d'apprentissage indispensable.

Nous verrons tout ça au printemps prochain.

Travaux de printemps

Printemps 2007 = n'ayant plus de projets d'envergure pour la teutonne, et l'envie de remettre les mains dans la mécanique me reprenant, c'est par un beau matin de Mars que je prends le chemin de la bourse de Vagney (88) une des plus grosses manifestations de l'Est de la France, dans le secret espoir de me dégotter une petite cylindrée. En effet, la conduite de la BM à basse vitesse (ma douce moitié pilote très tranquillement sa petite 125) est un supplice = je ne bénéficie pas de l'appui du vent relatif et les poignets et le dos encaissent tout, une ballade de 20 bornes se transforme en scéance de torture.
Une seule solution = trouver une monture pour les petites ballades bucolique à 80 km/h .

A Vagney, c'est Disney Land. J'ai l'embarras du choix = Suzuki mono bien fatiguée, Honda à grosse roues avec une deuxième en prime et en caisse, et .... ça

Honda 125 twin de 1977 (premier modèle avec les roues à rayons) complète, très bon état d'origine et une carte grise collection. 2 choses à faire = un bon nettoyage et .... débloquer le moteur. Ce qui sera fait sans problème après 10 jours de traitement au WD40.
Une batterie, 2 bougies et roule!!

Même les pneus sont d'origine, bien secs mais pour de la petite ballade, ça fera l'affaire.

Vu l'état, je ne la modifierai pas (ça serait dommage).

J'ai roulé tout le printemps et tout l'été, malgré un petit souci de carburation (classique sur ce modèle).
En Septembre, je m'en sépare pour un autre projet plus fun (j'y reviendrai), de plus, il faut faire de la place pour la petite dernière ....

jeudi 3 janvier 2008

Au féminin

Il y a quelques années, une pub pour la Speed Triple paraissait dans la presse spécialisée. Elle montrait une superbe nana qui se disait d'un air désespéré en regardant la bécane:
« Ah si c'était une femme, je pourrai au moins rivaliser ! »
J'sais pas pour vous, mais ma chère et tendre a de temps à autre le même type de réflexion, du genre : « Je vais me faire greffer des roues » ou encore « au lieu de te parler, je vais faire Vroum Vroum. Au moins tu feras attention à moi. »
Elles sont jalouses !!!
Une solution : il faut les motoriser.
Et hop, une pauvre petite Yamaha SR125 qui ne demandait rien à personne se retrouve dans mon garage ; pécho chez le casseur du coin pour quelques zorros, avec le carton en prime et une mine pas trop décrépite.


125 = logique elle a pas le permis
Custom = elle préfère ça (elle rêve d'une Harley) et en plus c'est bas et donc plus facile.
Japoniaise = z'avez d'autres solutions ?
Quand je la récupère, elle est toute tristounette, pas reluisante avec une petite bosse sur le résé mais complète, pas trop rouillée ni rayée. La remise en état sera sommaire et que l'essentiel c'est que ça roule.
J'attaque par un nettoyage en profondeur (crasse, cambouis) et elle a déjà une plus belle allure.
Ensuite vient le dérouillage des chromes avec laine d'acier 000 + miror, désoxydation des carters moteur avec de la pâte Autoglym , décrassage du carbu, suppression de l'hideux carter intégral de chaine en plastoc, une bougie neuve, graissage de la colonne de direction qui directionnait plus du tout , vidange moteur et réfection de l'étrier de frein qui grippait.
L'étrier !!! Je pensais qu'avec une marque aussi diffusée, ça irait tout seul. Que nenni !
1 - ils ont pas en stock, faut commander (même la bougie) (en France les stocks sont sur les routes dans les camions = d'où la circulation démente des 40 tonnes sur les routes et autoroutes)
2- les prix sont indexés sur le coût de la vie au Japon (ou alors mon concessionnaire est en train de se faire construire une piscine à mes frais) =
vis de maintien des plaquettes : 25 euros ! = elle doit être en diamant plaquée or
kit joint : 20 euros ! (2 malheureux joints toriques)
piston : 15 euros !
soit un total de 60 euros qui représente 10% du coût de la machine, pour réparer l'étrier !!!
Je ne peux pas faire l'impasse sur les joints, mais je me débrouille pour que ça s'arrête là.
La vis sera remplacée par un bout de stub au bon diamètre fixé d'un coté par un ergot et de l'autre par un fil de fer passé à travers (pour que ça soit démontable).
Le piston sera poli à la laine d'acier 000 et à l'autoglym.
Je ne compte pas les plaquettes (consommable)
Après avoir resserti le câble de compteur sur sa bague filetée, la petite peut enfin prendre la route.
Essai = Il me semblait avoir acheté le moteur avec l'ensemble ! Ah, oui il est là, bien blotti dans le cadre avec son bruit de crécelle et ses 12 poneys, I am the king of the route 66, à 80 km/h au taquet.
Naaannn, j'me moque, hormis ses amortos pompe à vélo et sa puissance ridicule, c'est un bon petit cheval, surtout pour une débutante. Elle est hyper maniable, très légère, en fait très agréable pour la balade.
Le problème c'est justement la balade,quand je prends la BM. Alors que ma douce moitié cravache la SR dans les tours, moi je me bats avec le ralenti hoqueteux (ça se dit ?) de mon panzer. Pas agréable.
Et là, je me prends à rêver d'une 125 pour jouer dans la même cour qu'elle. La même mais genre Kustom radical en cadre rigide avec commandes avancées.

Il faudra aussi que je fasse un tour chez le beau-père qui vient de récupérer 2 Honda 125 twin dont une lui sert de banque de pièce mais qui avec un peu de travail pourra de nouveau rouler, à condition de trouver une carte grise !


Petits malheurs et grandes joies

Le quotidien d’un vieux tréteau est émaillé de petits soucis. Quand on roule avec une ancienne (la brêle, pas la passagère), on s’attend à un petit bruit incongru dans la boite, à un régime moteur qui veut pas faire décoller le compte tour, bref qu’elle nous lâche à tout instant.

Pour les bruits bizarres, c’est difficile d’en détecter un nouveau tellement elle »cause » la bête. Mais au final, quand on la connaît bien, on arrive à avoir l’oreille qui frémit au petit tic-tic qui n’était pas là avant.
Mais il y a tellement d’autres mésaventures = l’autre jour dans un élan de compassion, je décide de lui changer ses vis platinées. En ½ heure c’était torché et elle ne se fait pas prier pour démarrer. Petit tour dans le village, Ok ça marche. Le pote arrive alors et me propose une petite virée coolos (il est avec sa chère et tendre). Et c’est parti. Bon d’accord, il est monté sur une Morini Corsaro (140 bourrins et 12.5 mkg de couple) mais d’habitude je ne le vois pas disparaître en 2 seconde au premier virage, j’arrive à le garder en ligne de mire (des fois qu’il fasse une erreur je peux lui faire l’intérieur !). Compteur maxi 125/130, hier c’était 165 km/h ! Il a fallu que l’on arrive chez son beau père, un ancien mécano, pour remettre l’avance que j’avais mal calé. Après il a pleuré sa mère l’autre avec son écurie de course !
Un autre jour, on roulait en meute (Ouais ! Comme des loups affamés, près à se jeter sur n’importe quelle petite 125 venue pour assouvir nos plus bas instincts), et le pote derrière me fait signe de m’arrêter. J’obtempère et il me montre mes sorties de pots en me disant d’accélérer fort. Hé ben voilà que je pête des flammes ! Longues de 20 cm ! L’effet est méga géant, mais ça ne doit pas être normal. Et un rodage de soupapes à faire, un !


Le même jour, j’ouvrais la route et à la sortie d’un village (traversé à 50 comme il se doit) se présente à moi dans toute sa splendeur, un immense S en légère descente avec une visibilité maxi (pas d’arbre ni de buisson ni de talus). GAZZZZZ , j’envoie la purée, je me recule tout en m’aplatissant (c’est plus facile à faire qu’à expliquer) et je me lance dans ce grand toboggan. Je sens la machine agripper la route, je ne fais plus qu’un avec elle, l’angle est sévère et c’est beau, ça passe, c’est bon. Fin des virages, compteur à 160 et de brouzoufs, les autres sont à la ramasse.

Les gravillons, grandes discussions, y’en avait, y’en avait pas… Pour moi y’en a quasiment jamais : J’ai des pneus étroits (par rapport à la Morini du pote qui est monté large en pneu sport). Je l’ai essayé la Corsaro1200 et c’est vrai que tu ressens la moindre petite aspérité et dès qu’un gravillon se présente, t’en mène pas large, en plus faut les faire passer les 12.5 mkg et sur la glisse c’est pas glop! En plus, il faut être malin ; en cas de doute, je pose un pied et je vois si ça accroche ou pas. La plupart du temps, je passe mieux que les copains dans les coins difficiles (le centre gravité très bas doit y être pour quelque chose).
Juste en passant, si vous avez l’occasion d’essayer un Corsaro 1200, n’hésitez pas. C’est un truc de ouf (surtout débridé). La poignée de droite a dû être remplacée par un interrupteur On/Off, quand tu freines (oui avec celle-là on freine, le paysage arrive très vite) t’as l’impression que quelqu’un vient de balancer une barre à mine en travers des roues et quand tu en redescends, t’es bon pour une séance de kiné pour te remettre les cervicales. J’avais essayé une 1000 CBR, elle était pas aussi violente que la Morini. Mais bon, c'est un bi et en plus avec une cylindrée unitaire de 600, ça crache méchant à la reprise.



Bon c’est pas le tout, mais il faut que j’aille essayer de faire frotter les sliders (ils sont encore neufs !)
P.S. = la mauvaise foi et l’exagération que vous pouvez trouver dans cette publication est purement imaginaire

La tête du gars....


Vous avez remarqué que je cherche toujours à me démerder par moi-même et à vouloir utiliser des recettes qui me sont propres et pas forcément toute faites ni académiques.

L’un des soucis que je rencontre souvent, c’est l’incompréhension de mes contemporains devant mon état d’esprit. Il leur parait invraisemblable que je veuille résoudre mon problème ainsi.
Je m’explique : lorsque j’ai voulu réaliser les commandes d’accélérateur de la Bm , 2 solutions se profilaient à l’horizon. 1 - acheter des câbles et des gaines de 90S (qui sont équipées de Dellorto similaires), 2 – créer mes propres commandes Bowden (c’est le vrai nom).
Solution 1 = trop chère, trop long (pas dispo, à commander)
Pour la solution 2 il me fallait trouver une astuce pour avoir des boules aux 2 extrémités =1 dans le boisseau, 1 dans la tirette d’accélérateur d’origine sinon je passais par l’achat d’une poignée Tomaselli et d’un commodo de phare/démarreur, ce qui était hors de question (coût).
Chacun sait que les câbles du commerce sont équipés d’une boule à 1 extrémité . Quid de l’autre ? Impossible de couler une boule sur l’extrémité libre (pas l’outillage, pas assez costaud) . Il me fallait trouver de tout petits serres-cables, facile, ça existe aussi. Mais ce montage m’imposait, pour ne pas trop galérer avec les réglages, de passer la boule dans la gaine, d’où le besoin d’une grosse gaine (voir ci-dessous).


Conversation =
Moi = Bonjour, monsieur le vendeur, avez-vous de la gaine dans laquelle je puisse passer cette boule ?
Vendeur = c’est pour quel vélo / moto ?
M (qu’est ce que ça peut lui foutre ?) =c’est pour une moto mais c’est un montage perso, pas d’origine.
V = Vous voulez faire quoi ?.
M (un tantinet énervé) = fabriquer une commande d’accélérateur.
V (obstiné) = Ca ira pas.
M (j’lui ai pas d’mandé son avis mais seulement un bout de gaine) = j’adapterai
V ( après avoir retourné son stock sans avoir pris le diam de la boule) = je vais pas avoir et vous aurez du mal à trouver.
Il voulait peut-être me vendre une commande toute faite de scooter japinois , ça, y connait et il a en stock!
Autre exemple, lorsque j’ai demandé , au brave vendeur de pièces tunning du magasin F.. V…, une durit silicone de diam 42 (qui sert habituellement pour raccorder un turbo sur une admission de Clio WRX 16S World Cup Racing Touch’).
La tête du gars quand je lui ai dit que c’était pour mettre des Dellorto sur une Bm de 77 !
Déjà, il a pas compris comment on pouvait rouler sur une antiquité pareille, ensuite il a cherché dans son catalogue la marque (il a trouvé) et le modèle (là non et pour cause !) j’ai fini par lui expliquer que c’était une moto et là, il voyait pas comment je pouvais monter une durit de voiture sur une moto ! A un moment, il a renoncé à comprendre (ou alors le fusible a grillé quand je lui ai dit que si elle était trop longue je la recouperais) et il a empoigné son téléphone pour commander (il avait pas en stock) pensant que je finirais par lui demander un magnifique aileron comme celui qu’il avait sur sa 306 série spécial Aérospatiale diesel Injectionfullpowerjavanceplusàcausedemesgrossesjantes.


Paradoxalement, les plus compréhensifs (ou les moins cons) sont les professionnels qui ne sont pas dans la partie. Le spécialiste du rembourrage de canapé n’a pas paru surpris lorsque je lui ai demandé un bout de mousse pour faire une selle, il m’a même conseillé sur la densité de ladite mousse !

Bref, nous vivons dans un monde où l’on doit consommer du tout prêt standardisé (c’est plus facile pour tenir les stocks), où la vraie personnalisation (pas celle où l’on achète l’accessoire spécial qui va bien sur tout, genre fausse prise d’air sur le capot), où l’ouverture d’esprit est une denrée rare et où l’initiative personnelle est découragée.

Mais pour éviter de terminer sur un note pessimiste, il ne faut pas perdre espoir car le responsable des pièces détachées chez mon conc’ local a fait d’énormes progrès car après un premier contact dans le style de ce que j’ai décrit plus haut, maintenant on cherche ensemble sur son ordi et parmi les différentes micro fiches la bonne solution voir on va demander ensemble au chef mécano son avis.

Et comme disait l’autre « in grosse démerde we trust »
(copyright Gam)